Samedi 15 mars 2008 à 17:49

Quelques jours après avoir pris posession de sa somptueuse villa, Emst Kazirra, rentrant chez lui, aperçut de loin un homme qui sortait, une caisse sur le dos, d'une petite porte secondaire du mur d'enceinte ; et chargeait la caisse sur le camion.
Il n'eut pas le temps de le rattraper avant son départ. Alors, il le suivit en auto. Et le camion roula longtemps, jusqu'à l'extrême périphérie de la ville, et s'arrêta au bord d'un vallon.
Kazirra descendit de voiture et alla voir. L'inconnu déchargea la caisse et, après quelques pas, la lança dans le ravin, qui était plein de milliers et de milliers d'autres caisses identiques.
Il s'approcha de l'homme et lui demanda : << je t'ai vu sortir cette caisse de mon parc. Qu'est-ce qu'il y avait dedans? Et que sont toutes ces
caisses? >>
L'autre le regarda et sourit : << j'en ai encore d'autres sur le camion, à jeter. Tu ne sais pas? Ce sont des journées.
-   Quelles journées?
-   Tes journées.
-   Mes journées?
-   Tes journées perdues. Les journées que tu as perdues. Tu attendais, n'est-ce pas? Elles sont venues. Qu'en as-tu fait? Regarde-les, intactes, encore pleines. Et maintenant... >>
Kazirra regarda. Elles formaient un tas énorme. Il descendit la pente et en ouvrit une.
À l'intérieur il y avait une route d'automne et au fond Graziella, sa fiancée, qui s'en allait pour toujours. Et il ne se la rappellait même pas.
Il en ouvrit une autre. C'était une chambre d'hôpital, et sur le lit son frère Josué, malade, qui l'attendait. Mais lui était en voyage d'affaires.
Il en ouvrit une troisième. À la grille de la vieille maison misérable se tenait Duk, son mâtin fidèle qui l'attendait depuis deux ans, réduit à la peau et aux os. Il ne songeait pas à revenir.
Il se sentit prendre par quelquechose qui le prennait à l'entrée de l'estomac. Le manutentionnaire était debout au bord du vallon, immobile comme un justicier.
<< - Monsieur! cria Kazirra. Ecoutez-moi. Laissez-moi emporter au moins ces trois journées. Je vous donnerai tout ce que vous voulez. >>
Le manutentionnaire eut un geste de la main droite, comme pour indiquer un point inaccessible, comme pour dire qu'il était trop tard et qu'il n'y avait plus rien à faire. Puis il s'évanouit dans l'air, et au même instant disparut aussi le gigantesque amas de caisses mystérieuses. Et l'ombre de la nuit descendait.

Dino BUZZATI: Les journées perdues. ( 1982 )

Dimanche 9 mars 2008 à 20:55

En fait, les fossettes c'est rien d'autre que de la cellulite de joue.

Mardi 4 mars 2008 à 19:58

Ce matin, alor que je sortais de ma torpeur nocturne, après un joli rêve plein de casseroles géantes qui me courraient après et dont on passera les détails, je remarquai un détail singulier qui n'était pas d'accoutumée. Je me concentrai quelques instants et réalisai que le détail inhabituel n'était autre qu'un buit étrange qui ressemblait à s'y méprendre au bruit que feraient des cailloux jetés régulièrement sur une plaque en métal par des enfants turbulants et écoutant probablement ce genre de musique pour pré-ado boutonneux et pré-pubères,dont je ne citerai pas d'exemple. Je fis tourner le méninge quelques interminables instants, parce que ne l'oublions pas, je venais de me réveiller, et compris que le mystérieux bruit n'était autre que le bruit de la pluie. Non je les gouttes d'eau chez moi ne font pas 123 litres, mais figurez vous que le toit de ma chère verranda se trouve être en aluminum, et je ne sais pas qui est le rigolo qui a inventé ca, mais il devait pas pleuvoir beaucoup par chez lui. Par conséquent, dès lors qu'il pleut, les gouttes d'eau font un boucan pas possible et en plus, ca raisonne dans toute la verranda, ca a de quoi réveiller les morts. Oui, parce qu'on a plein de cadavres enterrés sous la maison. Bref. Il pleuvait. Alors comme de bien entendu, mauvaise humeur au bon comble et chaussures mouillées, je suis allée au lycée. Style look so british, mit le parapluie en tweed. Style trop la classe quoi.

Durant la matinée, et plus précisément pendant le double cours de francais, il s'est produit un évenement incroyable. La prof, comme à l'accoutumée, parlait lassement et racontait je ne sais quelle histoire sur je ne sais quel célèbre philosophe auteur de je ne sais quel conte qui portait le nom de je ne sais quelle marque de lait, quand tout à coup, la prof s'interrompit. Alors bien sur ca a eu le don de faire reveler les têtes et entrouvrir les yeux. Et là, la v'la t'y pas qu'elle s'écrit "HE REGARDEZ IL NEIGE", telle la gamine écervellée de cinq ans et demis, croyez bien que je ne l'insulte pas ni rien, je l'apprécie beaucoup. Encore plus depuis qu'elle m'a mit 13 en compo. Bref, alors là bien sur, je crois que les élèves n'ont jamais été autant attentifs. Si ce n'est qu'ils regardaient par la fenêtre. Et effectivement, il neigait. Alos nous autres couillons d'élèves, accompagnés de la susnomée proffesseure de francais, avons betement regardé par la fenetre pendant plus de dix minutes, à admirer les flocons de neige tourbillonner. Nous passerons les détails.

Et enfin, ce soir, alors que j'étais tranquillement installée devant mon cher et tendre ordinateur, j'entendis un grésillement suspect. Du genre, comme si quelqu'un jettait plein de perles par terre. Je me retournai, bien décidée à chasser l'intrus, qui je pensais être mon chat, et remarqué qu'il n'y avait aucune trace de ledit chat. Et le bruit continuait, en s'intensifiant. J'eus la bonne idée de regarder par la fenetre, et remarquai qu'il grêlait. Et pas qu'un peu.

Je suis donc au regret, hélas, de vous informer que nous sommes bien en Mars. Et c'est parti pour les giboulets.

Nan mais c'est quoi ce temps détraqué, comment tu veux te concentrer dans ces conditions hein? Je te le demande.

Lundi 3 mars 2008 à 19:20

Mon père a acheté six paquets de pains au lait format familial en promo d'un seul coup. Et ils se périment tous aujourd'hui.

Ce soir... Pain au lait pour tout l'monde =)

Jeudi 14 février 2008 à 19:57

Tu savais que si on te distillait tu peserais que 20% de ton poids?

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